Va-t-on-éviter un Brexit sans accord ? Yves Bertoncini a analysé la situation sur BFM Business

Notre président Yves Bertoncini était l’invité de l’émission Inside de BFM Business le mercredi 2 octobre pour analyser le nouveau plan proposé par Boris Johnson à l’Union européenne.

« Difficile à ce stade que les Européens acceptent »

Yves Bertoncini a commencé par décrypter la nouvelle proposition du Premier ministre britannique. Contrairement à l’accord négocié par Theresa May qui prévoyait que l’Irlande du Nord et le Royaume-Uni restent à la fois dans le marché unique et dans l’Union douanière pour plus de simplicité, Boris Johnson propose de séparer le statut de l’Irlande de Nord qui resterait dans le marché unique, tandis que le reste du Royaume-Uni en sortirait. Cet arrangement n’aurait qu’une durée limitée – 4 ans renouvelable – à la différence du « backstop » de Theresa May qui devait être une solution permanente faute de mieux.

Si les Européens acceptent ce nouvel accord, il y a une période provisoire de 3 ans pendant laquelle les Britanniques continuent à appliquer les normes de l’UE tout en étant officiellement sortis. En revanche l’acceptation de cette proposition risque de compliquer la définition de la relation à long-terme.

Pour le président du Mouvement Européen, « Boris Johnson joue une stratégie de tension : « Maintenant c’est à prendre ou à laisser. Si vous n’êtes pas contents, il y aura un Brexit sans accord le 31 octobre ». On est plus que jamais dans un jeu de poker menteur entre Londres et les Européens ».

 

« Beaucoup de politique politicienne en vue des élections »

Yves Bertoncini rappelle qu’il ne faut pas « confondre la stratégie électorale(iste) et le business plan ». La situation est en effet très mauvaise pour l’économie britannique : la bourse de Londres a notamment perdu 3 points. Mais Boris Johnson tire son épingle du jeu en vue de l’élection qu’il veut convoquer aussi vite que possible – et il peut potentiellement gagner ce pari car dans les derniers sondages le parti conservateur est toujours largement en tête.

Le président du Mouvement Européen souligne néanmoins que si jamais Boris Johnson quitte le poste de premier ministre compte tenu du conflit qu’il a avec le Parlement refusant un Brexit sans accord, le parti conservateur peut être tenté de lui trouver une alternative.

 

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